Ma chère braderie

Oh, ma chère Braderie, tu m’avais tellement manquée.
Après l’annulation pour les raisons que l’on connait de l’édition 2016, c’est avec une impatiente à la limite de l’hystérie que j’attendais ce grand retour et, une semaine après, j’ai encore du mal à savoir quoi en penser.

Je m’explique.
Coup de chance, après moults efforts, on avait réussi à trouver un stand à partager, ce qui n’était vraiment pas gagné au vu du parcours du combattant que c’était de pouvoir s’inscrire en tant que lillois mais habitant en dehors du périmètre défini. Bref, un coup de fil et nous voilà bien contents de pouvoir vivre cette nouvelle braderie de l’intérieur. Et c’est sans regret : bonne humeur, grands sourires et visiteurs au rendez-vous. Ce jour là, nous n’avons presque pas senti la différence avec les éditions précédentes (si l’on oublie le gros bloc de béton qui clôturait notre stand, vite recouvert de nos trouvailles d’un jour).
Journée au top donc.

Le lendemain, par contre, c’est une autre histoire. Devant notre envie insatiable de chine (et aussi, parce qu’on avait été un peu dévalisés la veille), on avait décidé de ne pas vendre le dimanche. Et puis, moi, je voulais vraiment vivre cette braderie des deux côtés. Grosse déception. Je ne sais pas si c’est les contraintes d’organisation ou si les gens s’étaient passés le mot, comme nous, pour ne pas vendre le dimanche mais Lille était tellement vide …
Plus de visiteurs que de vendeurs, des rues clairsemées pour ne pas dire vides, et encore, si elles étaient « en braderie » puisque, par souci de sécurité, les organisateurs avaient fait le choix de limiter les rues dans lesquelles les gens pouvaient s’installer à l’intérieur du fameux périmètre. Et surtout, tellement de terrasses des restaurants et bars lillois qui, et c’est bien normal, avaient sortis le grand jeu pour ce retour tant attendu, qu’en comparaison, les rues paraissaient d’autant plus vides. J’ai eu beau courir mes coins préférés, impossible de retrouver cette effervescence que j’aimais tant.

Alors, ma chère braderie, je ne t’en veux pas vraiment. J’ai bien conscience que, dans le contexte actuel, tu te devais de changer. Et j’ai aimé certains changements comme la disparition des dizaines de stands de malbouffe ou de vendeurs de gadgets inutiles, la liberté retrouvée de pouvoir circuler « à la cool » d’un quartier à l’autre à vélo. Et évidemment, j’ai bien retrouvé le plaisir de croiser les copains par hasard, de faire de belles trouvailles ou de partager une petite moule. Mais j’ai quand même eu le coeur serré, ce dimanche là, en me promenant dans les rues quasi désertes et en rêvant de prochaines éditions où la ville serait de nouveau à la fête.
Du coup, ma chère braderie, je « t’attends au tournant » comme on dit et j’espère que l’année prochaine tu reviendras belle et glorieuse, en ayant tirée les leçons de tes erreurs. Et, tu le sais bien, en bonne lilloise que je suis, je t’aimerais toujours.

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