L’Amérique ? Non, le Nord-Pas-de-Calais

Les brocantes, dans le Nord, c’est avant tout une histoire de patrimoine. Moi, je brocante depuis que je suis petite. A l’époque, pendant que mon papa chinait des petites voitures, je m’arrangeais toujours pour me faire offrir des gadgets et jouets en tout genre, les playmobils en tête de file. Et on rentrait invariablement avec un poulet et un bouquet de fleurs pour ma maman.

Depuis, j’ai grandi et après quelques années de chine en solo, j’arpente la région en tous sens avec mon amoureux. Lui traque les vinyls et moi de jolis objets ou des choses à détourner pour Wundertüte. Mais je crois que ce que l’on aime par dessus tout dans le fait de brocanter, outre les histoires qui accompagnent les pépites dénichées, c’est tout ce qui va avec ce petit monde d’un jour. Les pompoms girls ont remplacés les majorettes, les friteries sont toujours bien en place. Les traditions, quand à elles, restent les mêmes : fête de la fraise ou du boeuf ici, sortie des géants là, décorations multicolores et fêtes foraines réveillant les villages endormis. Notre plus grand plaisir ? Découvrir l’insolite au coin de la rue. Ce stand rempli de la collection de grenouilles/vaches/dauphins de l’aînée ou du fan de Johnny ou Michael qui possédait TOUT. Cette statue de la Liberté au beau milieu d’un village de campagne ou ce drapeau américain géant sur une façade ridiculement petite en comparaison.

Je ne me lasserai jamais des dimanches de brocante pour toutes ces petites choses qui me donnent le sourire et qui font que mon Nord-Pas-de-Calais, je l’aime, loin des clichés véhiculés mais avec ces gens vrais et simples qui, pour une sourire sincère, vous donnerait – presque – le bon Dieu sans confession.

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